De manière presque intrusive, elle dépossède les protagonistes anonymes de leur image, pour en faire les acteurs inconscients des récits que se construisent dans notre imaginaire. Certaines photographies font d’ailleurs penser aux scènes peintes d’Edward Hopper, dans les- quelles l’indifférence ambiante produit un sentiment de solitude et de mélancolie : la dérive apparente laisse place à la dérive intérieure.









point (mais aussi me meurtrit, me poigne) ». Sur la tangente fragile entre réalité et fiction, errance et tension, la puissance silencieuse et évocatrice des photo- graphies d’Anne Caminade révèle sans dévoiler les pensées qui naissent entre les lieux, entre les êtres.

Juliette Pym